Déchue de son poste de députée suite à une décision du Conseil constitutionnel en décembre dernier qui invalidait les élections, les électeurs de la circonscription 1 étaient appelés aux urnes les 18 et 25 mars dernier.
C’est suite à une plainte déposée par le candidat Elad Chakrina qui fût déclaré vainqueur de 21h au lendemain 14h. Entre fausses procurations et autres irrégularités constatées, le Conseil constitutionnel a tranché : on refait le match !
Mayotte est en mode grogne sociale depuis le 20 février. C’est donc dans un climat tendu, au rythme des barrages que la Circonscription 1 était appelée à accomplir son devoir civique. C’est donc sans surprise que le grand vainqueur fût le taux d’abstention. Moins d’un électeur sur trois s’était déplacé aux urnes lors du premier tour et moins d’un électeur sur deux à l’occasion du second.
Véritable plébiscite, c’est la députée déchue qui retrouve son fauteuil à l’Assemblée nationale avec un score de 54,99% des suffrages exprimés et plus de 1500 voix d’écart, portée haut et fort par la gente féminine dans une très large majorité et par une population qui n’a pas encore intégré le règlement des affaires devant les tribunaux. Elad Chakrina l’aura appris à ses dépens.
Ramlati Ali fait son meilleur score à Labattoir alors même que la majorité municipale et « mwégnéwé i Labattoira » en tête avaient appelé à voter contre. Quelle conclusion faut-il en tirer ? La voix de S2O n’est plus entendue ici ? Allons-nous droit vers la fin du règne politique de S2O après une carrière de plus de dix-huit ans comme avertissent certains ? Et qui pour le succéder ?