Passez par ici, non par là-bas plutôt !

Dans notre précédente édition, nous vous parlions de ces panneaux qui viennent de fleurir un peu partout dans les quartiers de la commune. Si certains membres de l’équipe municipale font le service après-vente, beaucoup sont ceux qui restent sceptiques et pas très convaincus. Explications et analyses.

Ainsi, il n’est désormais plus possible de remonter la rue du dispensaire depuis la rue principale, la rue du commerce. Explications données, il fallait désengorger le tronçon commercial Quincaillerie-Somaco-Kalo, souvent bouché de part et d’autre des voies. Très très bonne idée car il est vrai que des fois entre les clients qui garent en totale anarchie et les camions de livraison, il ne fallait ni avoir du lait sur le feu ou une femme qui perd les eaux dans la voiture.
On a donné des autorisations d’ouverture à des commerces ne disposant d’aucune place de parking. Il est donc normal qu’on essaie de rattraper le coup avec la mise en place de ce sens unique sur ce tronçon. Qu’il en soit ainsi !
Mais la Commission d’aménagement a-t-elle étudié l’impact économique de ce changement de circulation ? Pourquoi ferais-je un grand détour par la rue Cécile Bleue pour atteindre la quincaillerie de la rue du dispensaire alors que rien que sur la rue du Commerce il en existe trois et si le cœur m’en dit, en prenant la rue Amina Ali M’binga, je retomberai sur la quincaillerie Mikassa quelques mètres plus bas ?
À moins d’avoir une affinité certaine avec la quincaillerie de la rue du dispensaire, je ne vois aucune raison qui me pousserait au détour. Cela est également valable pour Somaco et la Snie de la rue du commerce ou encore Kalo et son électroménager que je peux trouver chez Rama sur cette même rue principale.
En voulant rendre plus fluide et sécurisée la circulation sur cette portion de route, la Commission d’aménagement n’a-t-elle tout simplement pas signé l’arrêt de mort de ces grands commerces de la rue du dispensaire ? N’aurait-il pas été plus judicieux de poser les panneaux ronds à fond rouge quelques mètres plus haut à l’intersection de la rue Cécile Bleu et rue du dispensaire; obligeant ainsi les véhicules venant de vers Pamandzi (qui sont beaucoup moins nombreux que ceux venant de la rue du Commerce vers Pamandzi) à rejoindre la rue du Commerce par la rue Cécile Bleu au niveau de SFR ?
En effet, depuis la mise en place de ce détour, la rue Cécile Bleu connaît une forte affluence, mettant ainsi en exergue une problématique que l’on connaît tous : nos rues secondaires sont des terrains de jeu pour nos jeunes enfants avec tous les dangers que cela engendre. N’est-il pas plus futé et logique de mettre en place des sens uniques de la rue principale vers les secondaires ?
Cela nous ramène directement à la rue Abdallah Djaha qui, désormais pour la prendre, il faut partir de Pamandzi-Kély alors que le bons sens aurait été de la prendre depuis la rue principale et l’ancien Somaco et Hatim.

Déshabiller Attoumani pour habiller Chamou

Cela n’aura échappé à personne que la rue Abdallah Djaha est très souvent à une voie, l’autre étant condamnée par de véhicules de riverains qui y sont garés. En la rendant à sens unique, la Commission souhaitait certainement éviter les slaloms et offrir une circulation fluide sur l’unique voie libre. Seulement voilà ! Avec le panneau « sens interdit » au niveau de l’intersection rue Abdallah Djaha et rue Bambao, obligeant les automobilistes à un détour par les hauts de Bambao et la rue Racini (ou par la rue Mangamagari et rejoindre la rue de la Mosquée Pamandzi-Kély), c’est un peu occulté le fait que la rue Bambao est, elle aussi, souvent condamnée d’une voie par les voitures de riverains. C’est donc juste déplacer le problème. Si l’on suit la logique de la Commission, la rue Bambao devrait être à sens unique ainsi que plusieurs autres rues de la commune tels que le tronçon rue de l’hôtel de ville, du bar Ali Hassara au « Stop » M’rampéjou, ou encore de chez Bazaka vers la mosquée Chababi, sans oublier le tronçon le plus dangereux selon moi : La Poste – Mosquée Ouani. Un bordel montre entre les camions de livraison, les voitures en stationnement rapide pour du pain à la boulangerie, un petit tour à la poste ou à la Snie, des piétons qui traversent comme ils veulent. Les alocoolos et autres chimistes du coin ne sont pas là pour arranger les choses.