Moins de trois ans après sa création, le Centre communal d’action dociale (CCAS) de la localité de Dzaoudzi a procédé à une distribution de colis alimentaires ce jeudi 27 décembre.
Après un recensement la veille des bénéficiaires, c’est accompagné du premier magistrat et de certains membres de sa majorité que les agents du CCAS ont un peu joué au Père Noël en cette période de fêtes de l’Avent en livrant des colis alimentaires à de nécessiteux.
Pour cette première édition, le CCAS a dépensé pas moins de cinq mille euros (5 000€) pour la constitution de quarante paquets. Mais pour qui et quoi ?
Sur quels critères ?
Selon nos informations, le choix se faisait à partir d’une base de données dont dispose le Centre avec pour priorité les personnes sans ressource, les handicapés et surtout et avant tout accepter de recevoir le colis. Oui vous avez bien lu. Accepter de recevoir le colis car aujourd’hui encore, des pudiques refusent toujours l’aide publique quand ce n’est pas l’aide tout court.
Le contenu
Avec en moyenne cent-vingt-cinq euros (125€) par colis (si l’on considère que c’était équitablement réparti), les bénéficiaires ont eu l’agréable surprise de se voir offrir des lentilles, du sucre, du lait, des mabawas et bien d’autres. Une première qui appelée à traverser le temps et à se pérenniser avec, espérons-le, beaucoup plus de bénéficiaires car ce serait trop beau si la troisième commune de l’île ne comptait que quarante nécessiteux.
Mais au lieu de donner des denrées alimentaires pour beaucoup périssables, ne serait-il pas plus judicieux de se pencher sur l’amélioration du cadre de vie de ces bénéficiaires ? Une amélioration de leur petit confort ne leur serait pas plus souhaitable que de l’alimentaire ? J’entends déjà certaines dire « à quoi bon avoir un confort quand on n’a rien à manger ? ». Allez donc demander cela à l’handicapé du coin qui ne dispose pas de rampe d’accès dans sa maison et vous serez bien surpris de sa réponse.
Une politique politicienne ?
Les opposants et probables adversaires de la majorité municipale actuelle n’ont pas tardé à se faire entendre et à qualifier l’opération de politique politicienne à quelques mois des prochaines échéances des élections municipales. Et à la question « n’êtes-vous pas en train de faire de la politique avec cette action ? », le premier magistrat de répondre « je suis un politicien et c’est le principe, l’essence même de tout politicien. Oui je fais de la politique car c’est la raison pour laquelle j’ai été élu ».
On peut effectivement se demander pourquoi de telles actions ne sont réaliser que maintenant ? Les raisons d’un jeune CCAS sont avancées ainsi que des difficultés financières qu’a connu la commune. Le CCAS de Dzaoudzi n’est pas le premier à faire ce action puisque, rappelez-vous, voici quelques mois, à la veille de la ide, d’autres communes de l’île faisaient la même chose déjà à l’instar de celle de Mamoudzou où des administrés avaient pu bénéficier de colis alimentaires et ont ainsi pu passer une bonne fête de la ide. Ici, le Maire est traité de « Père Noël ».