La course pour l’Hôtel de ville

Dans un peu plus de trois mois (les 15 et 22 mars 2020), les Français seront appelés aux urnes pour choisir leurs conseillers municipaux et communautaires. Il en sera de même pour les Labattoiriens. Revue des listes en course.

En attendant la validation officielle de ces dernières par la Préfecture, trois têtes-de-listes se sont déjà déclarées et parcourent, depuis quelques mois, du Nord au Sud et d’Est en Ouest la commune pour des réunions d’informations privées dans les quartiers avec comme seul dessein de se faire comprendre par les électeurs et ainsi obtenir leur confiance et leur suffrage. Trois têtes-de-liste donc qui ne sont pas des novices dans le milieu. Il s’agit pour l’heure du maire sortant Said Omar Oili, de Manfou Index et de Simba Omar Satso.

Toujours dans l’opposition

Simba Omar Satso, justement, connaît bien les bancs du Conseil municipal pour y avoir siégé douze années, soit deux mandats. C’est en 2001, sous la mandature Insa Soulaïmana Lavie (2001-2007) qu’il y fait ses premiers pas d’élu municipal avec son parti PCRM (parti communiste rénové de Mayotte) avant de faire une pause sous la mandature Bacar M’colo N’tché pour enfin revenir sous la mandature actuelle de Saïd Omar Oili S2O (2014-2020), toujours dans l’opposition mais cette fois sous la bannière MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte).

En décembre 2018 dernier, Simba Omar Satso devient la tête-de-liste du MDM après avoir remporté les primaires face à Mohamadi Bacar M’colo N’tché. Satso se lance ainsi dans la course au siège de premier magistrat. Est-ce sa dernière chance pour passer dans la majorité ? Une chose est sûre et certaine : la tâche ne sera pas facile.

À la conquête d’un deuxième mandat

Quant à l’un de ses concurrent s Manfou Index, c’est aussi avec le MDM qu’il s’est fait connaître  en politique en 2007 avec la liste « Gérons autrement » menée par Mohamadi Bacar M’colo N’tché. Un parti qu’il quittera à la fin de la mandature en 2014 pour se lancer dans la batailles des cantonales 2015 avec son propre mouvement « Tanafou za Dzaoudzi-Labattoir ». Il remet le couvert pour les municipales de 2020, soutenu notamment par d’anciens du camp adverse dont ceux face à qui il avait perdu aux cantonales. Stratégie politique pour se frayer une voie royale aux cantonales de 2021 ? Peut-être pas mais la question peut se poser. Les adversaires d’hier deviennent les alliés d’aujourd’hui ! Un jeu politique monnaie-courante.

Il en a pris goût !

Le troisième et dernier candidat de notre présentation est le maire sortant Said Omar Oili. C’est en 2001 qu’il s’est révélé dans la commune en devenant Conseiller général ; poste qu’il occupera deux mandats durant avant de se lancer dans la course à la tête de la ville en 2014. Plus de dix-neuf ans depuis que les Labattoiriens lui accordent leur confiance. Le feront-ils pour un quatrième mandat, lui qui a perdu des soutiens et hommes de mains en cours de route et qui sont passés dans l’autre camp ?

Les urnes délivreront leur verdict soit le 15 mars 2020 au soir ou le 22 mars en cas de second tour !

Labattoir a l’habitude d’accorder sa confiance en un tour. Qu’en sera-t-il cette fois ?